«Ils seront partis ensemble apres une vie d’amour». Qui etaient Josette et Leopold, le couple de retraites emportes par la Vesubie en furie
Emportes a Roquebilliere avec nos flots dechaines de la Vesubie, Leopold et Josette Borello sont i chaque fois portes disparus. Eric, un fils, revient via la tragedie et raconte un life. Le couple emporte avec sa maison residait a Roquebilliere depuis cinquante ans. Recit d’une life aneantie.
Depuis samedi, tout le monde connait domicile de Leopold et Josette Borello a Roquebilliere. Elle a fera la une de Nice-Matin, elle marche en boucle sur les chaines d’info. On la voit fracassee, desintegree, emportee par la Vesubie en furie.
Ces images, Eric refuse de les voir. Fils meurtri avec ce drame, il n’a plus d’espoir: «les parents paraissent portes disparus, mais je sais que c’est fini. Ils paraissent morts. J’ai compris quand j’ai eu confirmation qu’ils etaient dans la maison jusqu’au dernier instant. Ils sont partis ensemble apres une longue vie d’amour. C’est ce que J’me dis Afin de adoucir mon chagrin.»
«On prend des affaires et il faut chez les voisins»
Eric Borello reste aneanti. Il cause, surveille le portable, regarde Sabine, son epouse. Il voudrait etre la-bas. Mais c’est ici. Dans le appartement de Nice-Ouest.
«Vendredi apres-midi, j’ai eu la mere au telephone l’ensemble des quarts d’heure. Vers 15h20, elle m’a dit: ‘‘Eric, c’est catastrophique ! L’eau monte concernant le chemin. On se sent en danger.’’ Un tantinet prochainement, j’etais online avec elle quand les voisins leur ont dit de quitter les lieux Afin de aller i domicile. Puis ce paraissent des personnes une mairie qui paraissent venus leur demander d’evacuer. J’entendais: ‘‘Sortez, sortez!’’ J’ai crie: ‘‘Partez
«Cette maison, c’etait l’accomplissement de leur vie»
Leopold et Josette Borello aimaient follement un maison. Ils avaient achete le terrain en 1968. Lui n’avait nullement oublie que c’est a Roquebilliere que ses parents s’etaient refugies pendant Beyrouth. L’endroit est devenu sacre.
Prochainement, Leopold avait realise son reve en denichant votre petit coin de paradis. Domicile est sortie de terre au debut des annees 70. «C’etait l’accomplissement de un vie. C’est le papa qui possi?de fait les fondations. Ensemble, ils ont fait des finitions. C’etaient des gens de peu. Chaque sou allait dans la maison», raconte Eric, la gorge serree par la peine.
Aujourd’hui, une telle maison n’est plus qu’un souvenir. «C’est ca qui me fait mal. Cette brutalite. Cette tragedie. Tout s’est brise en deux heures. Il n’y aura plus de Noel, plus de belles tables, de repas de famille.»
«Elle a votre c?ur enorme»
Mais Il existe une affaire. Belle. Eternelle. Celle de Leopold et Josette. Lui reste ne a Nice, le 5 aout 1932. Elle est arrivee un peu apri?s. En 1936. Du cote en Nievre. Ils se rencontreront a Souppes-sur-Loing. c a ne s’invente nullement.
Leopold n’a jamais vingt ans. Cela reste en permission. Monsieur reste au Bataillon de Joinville. Privilege de footballeur. Cela a dans l’equipe reserve de l’OGC Nice. C’est un coup de foudre. Ils se donnent rendez-vous sur la Cote. Ils n’ont qu’une parole, qu’une vie, qu’un amour. Ils se retrouveront a Nice.
Ils habitent d’abord rue Moliere chez les parents de Leopold, qui tiennent une boulangerie. Puis ils se marient, s’envolent, demenagent aux 2 Avenues, a Cessole, avant de s’installer dans le quartier du Ray.
Leopold a range les crampons. Il travaille tel bottier. Josette fait des menages avant de s’essayer a la couture des chaussures. Ils sont heureux. Ils ont votre fils qui joue beaucoup au tennis.
Le temps passe. Leopold degote une place a Notre SAD. Il receptionne, trie journaux et magazines pour les diffuseurs comptables. Josette affiche nos publicites en kiosques. Elle fera les tournees de Nice a Menton au volant de sa Renault 4. C’est un caractere. «Elle est d’une franchise desarmante. Neanmoins, cette dernii?re a un c?ur enorme», souffle le gamin.
«Je n’en veux a personne»
Mes Borello sont des gens simples. Des gens beaucoup. Leur plaisir: monter a Roquebilliere. La-haut, ils respirent, ils rayonnent. En 1990, ils quittent le littoral concernant prendre leur retraite dans la vallee d’la Vesubie. Sept ans prochainement, ils seront choques avec des intemperies.
Leopold Borello temoigne meme dans Nice-Matin: «Lorsqu’il pleut pendant la nuit, mon epouse n’arrive plus a dormir. Afin de limiter des pertes, en cas de nouvelle catastrophe, nous avons construit un collecteur Afin de recuperer les eaux de ruissellement, mais face a une crue, nous sommes demunis; car rien n’a ete fait pour garantir notre protection.»
Cela alerte les pouvoirs publics. Sa crainte est partagee par bien des Roquebillierois. «Les pluies de 1995 et 1997 ont fera des degats. L’eau etait parvenue jusqu’a Notre limite une maison. La ferme avait ete inonde, les clotures arrachees. Mais mon pere faisait confiance a toutes les autorites. Il disait: ‘‘On m’a delivre un permis de construire. Ce n’est gui?re pour rien.’’ Aujourd’hui, je n’en veux a personne. Je n’accuse personne. J’habite juste effondre et triste de n’avoir eu aucun message d’une part en mairie de Roquebilliere…», explique Eric Borello, 56 annees, responsable du complexe sportif des Combes a Nice.
Eric, Sabine et leur fille Mathilda ne semblent jamais en colere. Notre chagrin prend toute l’espace. Alors, ils evoquent moyen ou pepe Leo allait a toutes les champignons alors que meme Jo s’occupait du jardin.
C’etait hier. Aujourd’hui, moyen s’est arrete. L’existence reste au sein d’ une parenthese. Eric regarde son portable. Cela redoute i§a. Comme il pue les mots «corps», «deuil» ou «obseques». Il prefere «hommage». Et il a raison.
Leopold aimait le Gym, le bricolage et il commencait toutes ses journees en allant chercher son pain et son Nice-Matin au village.
Josette etait fiere de ses fleurs et surtout de sa petite-fille.
Tous deux vivaient main dans mon tour dans leur petite villa de Roquebilliere.
Vendredi, la tempete Alex a emporte une maison, un couple, 1 amour. Mais Leopold et Josette Borello sont la. Face a nous. Dans les yeux et le c?ur d’un fils devaste.